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samedi 11 octobre 2008

Lella Meriem, Lella Halima et Lella El Ghriba, de Zarzis à Djerba, sainteté et affairisme

Situé au dessus d’un monticule calcaire au bout de la baie féerique du même nom, le marabout de Lella Meriem, contient le tombeau de cette sainte dont le nom inspire de la crainte, du respect et de la confiance en la divinité et l’inconnu. A partir des années 70, le tourisme de masse investît la région pour la beauté de ses oasis marines et ses plages au sable d’or. Désormais, le nom de Lella Meriem, est devenu synonyme de business, d’opulence et de richesses. Pour ce qui est de Lella Halima, dont le nom est peu commun à Zarzis, mais visible sur une grande enseigne souhaitant le bienvenu aux touristes venant de l’aéroport de Djerba, est un label pour un grand groupe d’investissement, qui compte réaliser un méga pole touristique à Hassi Jerbi. Ce nom, porte beaucoup d’espoir d’emplois et d’activités, à condition que le problème de l’alimentation en eau potable soit résolu et assuré pour la région.

El Ghriba, La Ghriba ou comme je me permets ici de l’appeler Lella El Ghriba, est un lieu de culte juif, situé au beau milieu de l’île de Djerba. Devenu Synagogue, il accueille chaque année des milliers de pèlerins pour une procession et un rituel particuliers à la confession juive. Six milles visiteurs pour cette semaine, dont mille cinq cents de la Palestine occupée, arrivent sur l’ile dans des conditions de sécurités drastiques et totales. Depuis le malheureux attentat terroriste de 2002 sur la synagogue, et à chaque pèlerinage, un quadrillage extrêmement serré met la main sur Djerba et Zarzis et paralyse la vie du citoyen sur les routes, sur la mer et même certains jours de marché hebdomadaires. Les congés sont bloqués et les médecins sont réquisitionnés pour l’occasion. Hospitalité légendaire des Tunisiens et tourisme oblige, le Djerbien ou le Akkari, comprennent la situation et souhaitent que tout se passe bien, mais, il faut reconnaitre, que le nom de la Ghriba, rappelle automatiquement la violence au moyen orient et le cycle d’incompréhension sans appel qui sévit la bas. Car, il faut admettre que comme le juif Américain se préoccupe du sort des juifs à Jérusalem, l’Arabo musulman est aussi très sensible au sort des Palestiniens et des Libanais. Dans cette optique, notre société de paix et de tolérance, a aussi droit au respect, ne serait ce que par l’arrêt (aussi cynique soit il) de la violence et le blocus pendant ces moments de sainteté.

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